1000 av.J.C.déjà , les peuples Nordiques, Germains et Celtes appréciaient cette boisson nourrissante et enivrante lorsqu'elle n'était plus consommée avec modération (tiens, comme nous), ce qui donnait lieu à quelques rixes mémorables dont étaient friands ces peuples guerriers.
La bière appelée cervoise chez les celtes va avec la conquête romaine se faire supplanter par le vin (pfff !), boisson “plus noble” car apportée par un peuple civilisé qui savait néanmoins organiser de belles beuveries, pardon, je voulais dire orgies. Ainsi s'établit une coupure encore présente de nos jours entre l'Europe du Nord bastion de la tradition brassicole et l'Europe du Sud a forte culture vinicole.
Laissons nous bercer par le temps pour passer directement au moyen-âge. .. Les moines vont maintenir et améliorer les techniques de brassage pour leurs besoins personnels et pour le plus grand plaisir des hôtes de passage. C’est depuis ce temps-là que les moines ont cette image de petit bonhomme à gros bide et nez rouge. Cherchez bien, vous trouverez des marques de bière avec des moines. Ils introduiront le houblon pour aromatiser leurs bières en lieu et place des épices utilisées auparavant. Au partir du Xe siècle apparaissent les premières brasseries artisanales. On ne parle pas encore de la bière des Kiekeun Reusche.
Les bières de cette époque se consomment à proximité du lieu de production, étant donné l'état de la logistique et des moyens de conservation. Et y en n’avait pas avenue Kléber ou boulevard Sainte Barbe. C’t’affaire…
Les bières du Moyen-Âge étaient produites en petites quantités et subissaient de temps en temps des accidents de fermentations. Ceci posa problème lorsque la production et la diffusion à grande échelle s’installa vers le milieu du XIXe siècle. C'est ainsi qu'à la demande des brasseurs du Nord de la France, encore nous, Louis Pasteur découvre les mécanismes de la fermentation alcoolique due aux levures et préconise une hygiène draconienne et l'emploi de son procédé : la pasteurisation.
Il ne reste plus donc qu’à remercier mon gars Louis, et tous les brasseurs du Nord et de Belgique qui nous apportent bonheur et bières goutues.