Consacrer une page web à des autocollants pourrait paraître bien
étrange et futile…
pourtant, depuis quelques années, ces petits bouts de
papier qui tiennent (plus ou moins) tout seuls se multiplient.
L’autocollant « officiel », celui dont nous parlerons le plus ici, orne de
nombreux clet’ches. Il s’affiche aussi à l’arrière de beaucoup de voitures,
pas toujours immatriculées 59, devenant un véritable signe de
reconnaissance entre Dunkerquois « d’ici » et Dunkerquois « exilés ».
Les autocollants « officieux », eux, sont de nature et d’aspect très
divers. Certains sont militants (« Canal+, j’y étais pas »), d’autres
publicitaires (« Le Petit Indébandant, c’est pas un journal de Nèches »)…
La tentation a d’ailleurs été grande pour certaines firmes de transformer
le carnavaleux en « masquelour sandwich », pour reprendre, justement, une
expression du Petit Indébandant : on se souvient, en 1999, de la scandaleuse
déferlante des autocollants « Ricarnaval ».
C’est dans les années 80 que les premiers autocollants sont édités :
très luxueux, ils reproduisent de belles photos de masquelours. Sur
certains, on peut même reconnaître quelques célèbres premières lignes :
A la fin des années 80, cet autocollant, œuvre de l’artiste Maniszewski,
marque le passage de la photo au dessin. C’est aussi le dernier
de la municipalité Prouvoyeur.
La nouvelle équipe municipale décidera, après l’édition d’un modèle
particulièrement sobre (le premier reproduit ci-dessous), de recourir Ă
un concours de dessin ouvert Ă tous les enfants du dunkerquois.
Sur ce dernier autocollant, datant de 1996, on remarque l’apparition d’une
sorte de logo officiel du carnaval de Dunkerque, qui après quelques
transformations demeurera seul à figurer sur l’autocollant dès l’année
suivante. Le concours de dessin existe toujours, mais les lauréats ne
figurent plus sur les affiches et autocollants. En 1997, il est imprimé
sur fond transparent (un véritable collector), l’année suivante sur fond
blanc et en 1999 sur fond bleu.
Parmi les autocollants non-officiel, on peut évoquer celui édité par les
Acharnés et destiné à honorer la mémoire de Cô-Pinard II (trop beau
pour risquer de l’abîmer sur un clet'ch…), celui du Petit Indépendant
(enfin, un de ceux du Petit Indépendant…)… ou encore celui des
Kiekeun Reusche !
Enfin, parmi les autres variantes du « merchandising » officiel, on peut
noter la télécarte éditée en 1997 et reproduisant le dessin de l’un des
gagnants du concours annuel. Au dos figurent les dates de tous les bals du
Kursaal. Cette carte est avant tout destinée aux collectionneurs
puisqu’elle n’a été tirée qu’à 7000 exemplaires… et ne comporte que 5 unités
téléphoniques (pas de quoi appeler tout le monde pou’l’bal eud ce soir) !